ARMANDE

Aguila, Berthoux, Gesrel

Elle avait une grande langue
Elle aimait sucer les taureaux
Et moi ça me foutait les glandes
Car ell' négligeait mon poireau

Elle avait des seins comm' des mangues
Et le cul rond comme un tonneau
J'aurais voulu fourer ma langue
Pour y lécher le bigorneau

Je suis un autosexuel
Condamné au régime sans elle
Putain que la vie est cruelle
A trop souvent tenir chandelle
Ca me boursouffle l'escarcelle

Elle avait une grande bouche
Qu'elle ouvrait pour mon grand malheur
Elle riait de ma petit' souche
Qui en perdait tout' son ardeur

Elle avait une grande moule
Où se perdaient les matelots
Emportés par sa blanche houle
Vers des contrées à cachalots

Je suis un autosexuel
Condamné au régime sans elle
Putain que la vie est cruelle
A trop souvent tenir chandelle
Ca me désèche la crécelle

Elle avait l'air d'un' viol' de gambe
Qu'aurait brûlé dans un fourneau
Mais quand elle écartait les jambes
On rencontrait tout Concarneau

Elle avait des yeux en amande
Que tout le mond' trouvait ça beau
Son petit nom c'était Armande
Ell' fleurait bon le vieux sabot

Je suis un autosexuel
Condamné au régime sans elle
Putain que la vie est cruelle
A trop souvent tenir chandelle
Ca me flétrit la mortadelle

Pour oublier cette salope
Je suis parti sur un bateau
Rempli d'une foule interlope
Qui aimait jouer du couteau

Je regrette la belle Armande
En trimant comme un bourricot
Le soir tout seul je me demande
Qui lui farcit son abricot

Je suis un autosexuel
Condamné au régime sans elle
Putain que la vie est cruelle
A trop souvent tenir chandelle
On se déplum' le radicelle

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