La ballade du restaurant Chez Vidal

C’est la fête, ce soir, nous mangeons chez Vidal,
Un petit restaurant à deux pas de la piaule
Qui sent bon le remugle et le miasme qui miaule,
Titille la papille et le respect total.

C’est un bar de quartier ; l’ambiance est bon enfant.
Quelques habitués, ‘vec une bière en pogne,
Suivent à la téloche un match de La Corogne,
Sans haine et sans tapage et sans cri d’éléphant.

La serveuse accueillante a le sourire doux.
Elle écoute et consigne avec mansuétude
Nos désirs de mangeaille et de pitance rude.
Son corps a des contours potelés au saindoux.

Pimientos de Padron (un passage obligé !),
Chipirones, zorza, berberechos (pour Anne),
Et le tout arrosé d’un vin blanc de Percanne…
Nous avons de quoi faire un festin peu léger.

Le serveur, en cachette, avale du biscuit.
Aux fourneaux, le cuistot s’active et se démène.
Mal rasé, le patron est tout de même amène.
Chez Vidal, on y vient en famille la nuit.

Miño, le 4 août 2005