La ballade du dernier jour
Vendredi dix-neuf août : dernier jour en Galice ;
On quitte pour toujours ce pays de délices.
Un petit tour en ville, à pied pour le plaisir,
Caressés par le vent aiguiseur de désirs.
Sur la route, on remarque, objet, plante ou clôture,
Ignorés tristement quand on passe en voiture.
Figuiers chargés de fruits, amas de granit brut…
Et petit à petit, nous approchons du but.
Sur la place centrale, un marché se termine.
Aux étals, les soustifs ont une drôl’ de mine !
On est à Moraña, pour ach’ter du café,
Pour midi, pour demain. Sitôt dit, sitôt fait.
Au premier magasin, bien trop longue.est l’attente.
Fougueux et bouillonnant, le Claudio s’impatiente,
Repose le paquet, s’éloigne en maugréant
Vers un autre bazar à grands pas-de-géant.
On entre tous ensemble au Frioz désertique,
On prend le molido su’l rayon d’la boutique,
Et l’on s’en va chercher du pain qui soit décent
Dans ce bled négligeable, y’en n’a pas un sur cent.
Après, c’est l’apéro : du blanc dans un grand verre
Au café-bar Dos Mil. La serveuse sévère
Nous offre des pinchos. Le temps passe et voilà,
L’heure de retourner, bon sang, est déjà là.
Le dernier déjeuner : au gîte, bien tranquille.
Basta pour Sabadin : ce soir, on dîne en ville.
Bien abrité du vent, on termine les restes :
Repas frugal, et nous dirons des restes lestes.
Padron, le 19 août 2005
  

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