La ballade du mauvais café

Aujourd’hui, c’est repos dans la Casa Cabo.
On glande allègrement bien que le temps soit beau.
On feignasse, on lambine et l’on vaque à sa guise.
Il y a les lecteurs et ceux qui formalisent…

Tard dans l’après-midi, nous allons acheter
A Santa Eulalia, quelques pains encroûtés.
Comme ordinairement, braniste, Claude essaime
Quelques christas de tres al cuarto, comme on aime.

Pour la troisième fois, à la Casa Diego,
On va boire un p’tit coup, loin des bars à gogos.
Foin du Coca-Cola, ce breuvage de l’hydre,
Marie-Pierre, Anne et moi, nous commandons du cidre.

Claude veut un café, avec un verre d’eau,
Mais la fille du bar qui n’a pas comprendo
Lui ramène un breuvage immonde et imbuvable,
Une lavasse infâme, un café détestable.

La grimace de Claude, accablé de stupeur,
Comme si, de la terre, il portait le malheur !
On a ri, beaucoup ri. Misérables apôtres,
On se marre toujours des misères des autres.

Le 12 août 2005