La ballade de Bétanzos

C’est à dix heures trente, enfin, que l’on partit :
Direction Betanzos, en voiture et en route !
Aujourd’hui, c’est la foire, à ce que l’on nous dit.
Une foire ? On y va. Tout le monde s’en doute.

On se gare sans peine au port de Betanzos.
À pied, nous rejoignons la grand place et la foire.
Tant pis pour nos orteils, et tant pis pour nos os…
Une foire vaut bien ce tout petit déboire.

Bientôt nous arrivons sur les lieux convoités.
Une foule rieuse occupe la grand place
Et les marchands du cru, sur des étals mités,
Étalent leurs produits sans chichi mais sans crasse.

Les churros sont présents dans leur odeur de gras.
L’oignon et la patate abondent sans vergogne.
Le fromage local sourit sans embarras
Sous le soleil qui luit et fait fondre sa trogne.

Le vendeur de melons nous fait goûter son fruit.
Miracle, ce melon est une vraie merveille !
L’avis est unanime et notre parti cuit :
Nous ach’tons ce melon qu’est, sûr, cueilli d’la veille.

Otero Fransisco vend du très bon jambon
Qu’il fait goûter, bon prince, au doux chaland qui passe.
Il n’y a rien à dire et quand c’est bon, c’est bon !
On achète et c’est tout. Que voulez-vous qu’on fasse ?

Mais comme on ne sait dire « une tranche » en Spagnol,
On prend tout le morceau ; nos femmes se trémoussent…
Una loncha, solo… Otero, ce guignol,
Nous fourgue son ramon, y’a nos femmes qui gloussent…

Le temps n’arrête pas ses aiguilles d’airain.
Il est l’heure, et la foule aimable s’en retourne.
Nous suivons le public qui marche d’un bon train.
Nous quittons Betanzos pour là oùsqu’on séjourne.

Miño, le premier août 2005

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