Ce qu'il y a de superbe avec les contes africains,
c'est qu'ils ont gardé leur vocation éducative comme
c'était le cas chez nous, quand nous évoluions dans
une société orale. Ces contes sont peuplés
d'animaux, souvent les mêmes. Et chaque animal a son caractère,
ses qualités et ses défauts. Un peu comme dans les
fables de La Fontaine. Et tous ces animaux ont quelque chose à
nous dire, quelque chose à nous apprendre. En Afrique,
un conte doit toujours se terminer par une morale.
Dans nombre de contes, l'Amour est un facteur
important. Il est le moteur du récit, ce qui fait agir
le héros.
Qu'il soit heureux ou malheureux, platonique ou torride, pur ou
vénal (quoiqu'aimer et réclamer salaire n'est pas
d'un véritable amant), l'amour est semblable à l'abeille
: avec le miel va l'aiguillon, disent les contes africains.
Dans les Contes des Mille et Une Nuits, l'amour est souvent douloureux,
désespéré :
« Malheur à la troupe
des passionnées d'amour !
Que de souffrances et de blessures,
et pour finir, quelle peine ! »
Le portefaix et les dames
« La voici, celle qui inaugure pour moi les tourments de
l'amour ! Elle impose les délais à l'accomplissement
de mon désir et prolonge la souffrance née de ma
passion. (l'amour interdit) »
Mais attention ! « Quand quelqu'un se trouve enveloppé
et enflammé par la poix de l'amour de concupiscence charnelle
au point de ne plus pouvoir être forcé à la
résistance ni par la honte, ni par les paroles, ni par
les coups et les gestes, alors il y a maléfice. De même
quand quelqu'un abandonne une belle épouse pour s'attacher
à une femme laide. Là encore où des hommes
ne peuvent plus dormir la nuit mais délirent au point de
devoir s'en aller vers leur maîtresse par des chemins impossibles.
» (Dictionnaire du diable)
Ah, l'Amour !
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