La légende attribue la plantation de ce frêne à la visite de François 1er et du Pape Paul III à l'occasion de la « Trêve de Nice » conclue entre le roi de France et Charles Quint, en 1538. En réalité, aucun de ces grands personnages n'est jamais venu à Vence.
Avant d'être élu Pape, Paul III avait été nommé évêque de Vence, mais jamais il ne prit possession de son diocèse.
Agé d'environ 400 ans, ce frêne est le dernier vestige des grands arbres centenaires, châtaigniers et ormes, qui ornaient le « faubourg ». Au nord, la place Neuve, édifiée sous le roi René, après comblement des fossés, nous offre un panorama sur la vallée de la Lubiane, les Baous et la Chapelle du Rosaire.

Au cours de l'année 1929, Soutine fit plusieurs séjours à Vence et a peint un grand nombre de versions du frêne gigantesque qui occupait la place à l'entrée du village. Soutine disait à André Daneyrolles, le chauffeur de Zborowski, son marchand : « Cet arbre, c'est comme une cathédrale ».
Cet arbre, un peu fabuleux, faisait sans doute monter en lui la réminiscence du rôle bienfaisant des arbres dans les rites qu'il avait connus au cours de son enfance.

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